stances 251 à 300

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1-50 / 51-100 / 101-150 / 151-200 / 201-250 / 251-300 / 301-350 / 351-400 / 401-450 / 451-500


­#stance 251.
il y a la forêt épaisse
le chêne et sa grande ombre
où nous grimpons chaque matin
boire des cafés d’oiseaux. –

#stance 252.
il y a la nuit qui flotte
au pied du Mont-Ventoux
dans les brumes épaisses
viennent luire les renards. –

#stance 253.
il y a les arbres qui bruissent
les yeux qui se plissent
les feux qui pâlissent
nos pieds dans le ruisseau. –

#stance 254.
il y a la cheminée qui lentement
s’éteint le chat sur tes genoux
une tasse vide et toi endormie. –

#stance 255.
mes perles de glisser
le long de ton menton
entre tes jambes
enfilée pour la nuit. –

#stance 256.
pendant ce temps
j’allonge ma queue de comète
bien au chaud là juste là
entre tes lèvres. –

#stance 257.
et je bois à gorgées pleines
et je racle ta gorge
et je fume à ta fenêtre

il sera toujours temps. –

#stance 258.
chercher dans l’automne
les mailles aux collants. –

#stance 259.
la joute de nos langues
les salives liées
les profondeurs océaniques
dans ta bouche. –

#stance 260.
mes doigts entre tes cuisses
mes doigts entre tes lèvres
mes lèvres entre tes cuisses
lèvres fines lèvres épaisses. –

#stance 261.
le jour a pointé
le jour est venu
dehors il pleuvait encore
nos rires ont couru sur les gouttes
tes yeux deux petites lames de soleil. –

#stance 262.
7h26
fin de l’éclairage public
le jour peut enfin commencer. –

#stance 263.
quelle nuit ?
je n’ai vu passer que des jours
de demain en demain
sans aucun sommeil. –

#stance 264.
dans le noir
de fins baisers
sur tes lèvres fines
toutes. –

#stance 265.
dedans
la petite fille caresse ma barbe
se colle de tous ses baisers
et tous les matins du monde
brillent dans les noisettes de ses yeux

dedans
la petite fille peint avec ses doigts
sur les vitres de la fenêtre
des bois des renards-écureuils
des princesses à petit pois

dedans
la petite fille joue à bouder
elle me lance un regard sévère
et des rires de toutes ses dents
volent en éclat dans la pièce

dedans
la petite fille chante sous la douche
elle capture le monde dans ses photos
son rire est un écrin.. –

#stance 266.
dehors
les galeries sont éclairées
les vendeuses fument
entre deux portes
et le jour s’est éteint

dehors
une femme en talons court
deux enfants rient
des amoureux se font la gueule
et la nuit est tombée. –

#stance 267.
échange
un parfois
contre un souvent. –

#stance 268.
nos mots en mantra
pendant nos méditations. –

#stance 269.
c’est un temps à manger
des lèvres des seins
des jambes autour du cou
boire des pluies. –

#stance 270.
réjouissons-nous
mon amour. –

#stance 271.
à chaudes étreintes
je t’emmêle tu me goûtes
nos peaux rougis
il pleut je me réjouis

à chaudes étreintes
tu t’emmêles je te goûte
ta peau rougie
elle pleut tu jouis

à chaudes larmes
s’emmêlant aux gouttes
tes yeux rougis
il pleut tu pleures. –

#stance 272.
tes cheveux sont dans mes mains
tes lèvres sur ma peau tendue
mes mains cavalent sur tes courbes il pleut. –

#stance 273.
tu finiras bien
par ne pas partir. –

#stance 274.
la pluie redouble d’effort
le café brûle mes lèvres
tu te loves contre moi
il pleut. –

#stance 275.
un baiser pluvieux
un baiser goûté
un baiser orageux
il pleut. –

#stance 276.
elle finira bien
par ne pas partir. –

#stance 277.
échevelée l’envie tapissant
ma bouche et tes lèvres
fines te faire l’amour
toute la journée. –

#stance 278.
thé vert
vieux film
pluie et jambes interminables
peaux et bouches humides
il pleut depuis octobre. –

#stance 279.
tes mots de nuit
la promesse détenue
s’allonger parmi leur envie
se rendormir dans la pluie. –

#stance 280.
la danse semblait prometteuse
les voiles gonflées
caresser nos nuits. –

#stance 281.
corps étendus
nue les reflets brunâtres
le lit défait
Marseille intérieur nuit

passent les nues
les lumières jaunâtres
le ballet des voitures
Marseille extérieur nuit. –

#stance 282.
laisser la nuit
filer à revers
se raconter des histoires
attendre le jour. –

#stance 283.
nous partirons
tous les deux
à Kyoto. –

#stance 284.
nous serons reflet du monde
le monde sera Kyoto
nos mots se mêleront
aux infinis du ciel. –

#stance 285.
nous danserons
sous la pluie
ivres-joie à Kyoto
la vie au bord de nos rires. –

#stance 286.
il n’y aura rien à dire
tout sera là à Kyoto
suspendu à nos lèvres
l’amour au premier jour. –

#stance 287.
et partir enfin
avec toi
voir Kyoto. –

#stance 288.
mêle toi à moi
emmêle-toi
démêle-moi
entremêlons-nous. –

#stance 289.
taire l’incendie
entre tes cuisses. –

#stance 290.
lier et lier
les fils de salive. –

#stance 291.
contre les murs
cogner comme à une porte
les poings en sang. –

#stance 292.
endormie sous la neige
je cours sur tes paupières
le bleu de la mer
allongé dans ta chevelure-nuit. –

#stance 293.
le ciel un bleu immense
jours étirés nuits trop courtes
automne et arrière-saison
d’un sud à l’autre. –

#stance 294.
intérieur nuit
couleuvres avalées
chaleur trouvée feux follet
vieille carte postale romaine
rentrer
un peu trop tard un peu trop tôt
rentrer quand même
toujours au sud
entrer. –

#stance 295.
les soirs de retour
les nuits à partition
les lendemains qui chantent
les vagues horizontales
l’Italie dans les étoiles
de l’océan à la mer. –

#stance 296.
ce matin j’ai fait la course avec le soleil
la pluie s’est mêlée à l’automne
il n’y avait personne
quelques renards des buses
et le soleil qui s’est mis à
siroter les arbres. –

#stance 297.
Cassiopée
dans ton cou
des baisers apposés. –

#stance 298.
l’inférence
de
ta bouche. –

#stance 299.
j’t’ai donné rendez-vous à la croisée des constellations
t’avais les lèvres brillantes les yeux blonds
ta langue était un incendie rouge. –

#stance 300.
ce léger léger moment
de calme
avant tes tempêtes. –


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