images écrites / stances
1-50 / 51-100 / 101-150 / 151-200 / 201-250 / 251-300 / 301-350 / 351-400 / 401-450 / 451-500
#stance 151.
les passereaux les vagues
de la mer viendra l’hiver
et les barques à flots. –
#stance 152.
des baisers sur bouche
des caresses dans cheveux
des souffles dans cou
des bouts de lune
à la volée. –
#stance 153.
un soleil en cache un autre
un nuage en chasse un autre. –
#stance 154.
sans même s’en douter
nous nous étions donnés
rendez-vous dans le train
compartiment du haut. –
#stance 155.
tu entrais dans les pièces
comme le vent s’engouffre
entre les volets tu portais
le rire des rues voisines
que nous mangions en cachette. –
#stance 156.
ton rire
une course aux étoiles
déchirant le drapé de la nuit
des infinies pluies de soleils. –
#stance 157.
nos yeux brillaient d’étoiles nus
sur le lit nous buvions du thé
vert ou noir et inventions
notre monde à chaque gorgée chaude. –
#stance 158.
j’aimais quand nous parlions
des nuits entières
sans queue ni tête
des rires des mots
des élans de ciel. –
#stance 159.
dans ton regard
le sombre côtoie le clair
l’amour la mélancolie. –
#stance 160.
elle avait des mains d’amoureuse
chacun de ses gestes s’adressait directement au cœur
chacun de ses gestes était une prière faite à la terre. –
#stance 161.
elle aimait passer ses doigts sur ma barbe
pour s’endormir et toute la simplicité de son visage
s’éclairait dans ce mouvement enfantin. –
#stance 162.
tu étais toujours
nue
sous toutes tes robes. –
#stance 163.
de mon ombre à ta lumière
des filets d’eau claire
qui se faufilent entre nos lèvres. –
#stance 164.
je t’embrasserai
il n’y aura rien à dire encore
le silence des souffles. –
#stance 165.
au cœur de la montagne
tes seins se dressent
ma langue se glisse
au fond de toi. –
#stance 166.
éclipsons-nous
éclipsons-nous
jolie petite lumière. –
#stance 167.
il y aura la lumière
il y aura les ombres
les portes fermées les fenêtres ouvertes
ta bouche fermée tes cuisses ouvertes. –
#stance 168.
et à la fin les étoiles dans la mer
l’encre sur les lignes de bateau
l’ancre dans ta gueule
les rêves dans le bleu du ciel. –
#stance 169.
et crachées sur le papier
myriade de tâches d’encre
faute de hanches ancrées
de baisers volés dans le ciel. –
#stance 170.
ventre contre ventre
nos lignes de flottaisons
de port en port
toutes les mers à boire. –
#stance 171.
ventre à ventre
nos peaux communiquent
flux et reflux
intemporalités sensuelles. –
#stance 172.
entre tes mains
entre tes seins
entre tes lèvres. –
#stance 173.
carnivores amours
fringales passions
dévoration poétique
cannibales étreintes
les lèvres ébréchées
aux éclats violents de ta peau. –
#stance 174.
je rentre
j’ai toujours ma clé
je sais que tu seras là
à sourire de toutes tes joues
je rentre
je laisse au loin tous ces vents mauvais. –
#stance 175.
toi contre moi
nos approches nos distances
il n’y a guère mieux à faire que s’écorcher
les peaux et dévorer nos bouches
jusqu’au sans. –
#stance 176.
les dimanches hors-saison
où le cœur au bord des vagues
hument les airs du large
tous ces ailleurs à portée de mains. –
#stance 177.
sur ton frigidaire
au marqueur
juste écrit :
« te revoir ». –
#stance 178.
quand je suis parti tu dormais
encore dans la lumière grise
du matin tes cheveux blonds
tels des rayons de soleil
brillaient de notre nuit. –
#stance 179.
son rouge à lèvres disparu
dans nos étreintes
le vernis de ses ongles
légèrement écaillé
ses cheveux décoiffés
si belle après l’amour. –
#stance 180.
elle dort ses seins respirent
sa peau tremble elle ne sait pas
que je la regarde et photographie
chaque seconde ainsi offerte
à ma nuit. –
#stance 181.
chez elle
une théière japonaise
du thé vert des bds érotiques
un livre de Foenkinos sur le chevet
une lampe en métal
un vieux réveil
chez elle
nos fringues jetées sur le sol
un cendrier plein une bouteille vide
des draps blancs
son corps endormi
chez elle
un parquet clair des murs blancs
une photo noir et blanc de Tokyo
une autre de la mer ou de l’océan
une ampoule. –
#stance 182.
un rire émeraude
un regard étincelle
une bouche cerisier
la mèche blonde. –
#stance 183.
ce souffle chaud et légèrement
humide qui toujours
précédait ta venue. –
#stance 184.
de la poussière des cendres
du gingembre des amandes. –
#stance 185.
des paires de jambes
des paires de chevilles
des paires de mollets
des paires de cuisses
des parallèles
des diagonales
des perpendiculaires. –
#stance 186.
mes yeux
emmêlés dans tes
cheveux blonds. –
#stance 187.
mes yeux
s’immiscant
entre tes cuisses. –
#stance 188.
mes yeux
collés à l’immense
de ton décolleté. –
#stance 189.
maintenant je sais
quel souffle m’abrite
quelle vague me nourrit
ta japonaise électricité. –
#stance 190.
elle fume
des Chester
rouges
elle a des souliers vernis. –
#stance 191.
je voulais t’attendre
mais ta gare a été
supprimée. –
#stance 192.
mes yeux
fermés pour mieux
te voir
mes yeux
caressant
ton visage
mes yeux
te cherchant
du regard
mes yeux
caressant ton corps
nu dans le pli des draps
mes yeux
rebondissant
sur tes jambes
mes yeux
filant
tes collants. –
#stance 193.
tes yeux
noirs
dans le noir
tes yeux
ensommeillés
à potron minet
tes yeux
arrachés
à mes regards flous
tes yeux
disparus
de l’autre côté de la ville
tes yeux
éparpillés
parmi le ciel et la terre
tes yeux
confondus
avec les étoiles filantes
tes yeux
qui reflètent
la mer et le soleil
tes yeux
que tu soulignes
d’un petit trait noir. –
#stance 194.
un cheveu blond
un rayon de soleil. –
#stance 195.
déboutonner
dégrafer
écarter
baisser
ôter. –
#stance 196.
une dernière cigarette
un premier baiser. –
#stance 197.
des filets de pêche
des mailles aux collants. –
#stance 198.
les jupes
les filles
les robes
les bas
les collants. –
#stance 199.
j’ai perdu la lumière
j’ai perdu la voix
j’ai perdu les saisons
j’ai perdu
et c’est lorsque nous avons tout perdu que nous gagnons enfin. –
#stance 200.
la petite fille est venue
immiscer ses rêves dans le creux
de mes bras pour une nuit mine de crayon. –
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